On nous a d'abord annoncé 20 cm de neige, puis 50, puis 80... Sur les blogs, a commencé un concours, pour baptiser la tempête. C'est snowpocalypse qui semble tenir la palme (snow, pour les non-anglophones, ça veut dire neige, et apocalypse, bon, inutile de traduire).

Un site internet a même été créé pour l'occasion, que je vous conseille vivement d'aller voir ici.

Dès jeudi, tout le monde s'est rué vers les supermarchés. Du lait, des oeufs, du pain... les rayons se sont dégarnis à toute allure, on se serait presque battus pour trouver un chariot ou une place de parking. Dois je ajouter qu'il faisait, à ce moment là, un grand soleil et un ciel bleu parfaitement dégagé....

Je devais, quand à moi, partir samedi matin pour Nashville, dans le Tennessee, pour un reportage dont je vous parlerai très vite. En regardant les avis de tempête et les alertes météo qui clignotaient un peu partout, il m'est vite apparu qu'imaginer prendre un avion samedi matin relevait de l'utopie la plus totale. J'ai donc passé la journée à avancer mon départ, à vendredi après midi, puis à vendredi matin.

Et vendredi matin, l'aéroport de Washington-Reagan vous avait un petit air de sauve-qui-peut. Des dizaines de voyageurs massés devant les comptoirs, plus d'une heure pour passer la sécurité, alors qu'en général, en début de matinée -7 heures du matin- il faut à peine dix minutes. Tous les vols complets, parce que les compagnies avaient par prudence annulé leurs rotations de l'après midi...et parce que les gens voulaient éviter d'être "snowed in", expression charmante, difficile à traduire autrement que par "être bloqués par la neige".

Lorsque l'avion a décollé, un peu avant 9 heures du matin, le ciel commençait à blanchir.

Résultat, je passe à Nashville 24 heures de plus que prévu.

Et le croirez-vous? Ici, il pleut.