Pour poursuivre en anglais, tapez 1...

Si vous pensez que les Etats-Unis sont les champions de la technologie, et que vous voulez garder vos illusions, surtout, ne lisez pas ces lignes. 

Il faut que je vous raconte mes démélés, ces derniers jours, avec la société qui me fournit le téléphone, internet et la télévision. Mon histoire est un peu longue, mais le feuilleton a quand même duré deux jours entiers...

 

En début de semaine, internet et le téléphone tombent en panne. La catastrophe absolue, puisque je travaille depuis la maison, et que l'essentiel de mes communications avec ma rédaction à Paris a lieu via la toile.

Ce n'est pas la première fois, et c'est sans doute pour cela qu'en composant le numéro du service clientèle de mon fournisseur à partir de mon téléphone portable, désormais mon seul lien avec le monde extérieur, je me munis d'un café, du journal du jour et de beaucoup de patience.

Evidemment, c'est un serveur vocal. Une voix enregistrée, même pas souriante, m'ordonne de taper 1 pour parler anglais, de composer mon numéro de compte, de taper 2 pour internet, de taper 1 puis 2, puis 3....et puis de faire *, et puis #....

(il y a des moyens de contourner tous les obstacles du serveur vocal pour parler plus vite à une vraie personne, paraît-il. Il suffirait de chanter très fort, ou de crier non non non, de manière à faire perdre ses moyens à la machine... Il faudra que j'essaye, un jour...)

Bref. Au bout d'un gros quart d'heure, je finis par avoir au bout du fil un vrai être humain. Qui, à entendre son petit accent chantant, doit probablement être assis dans un centre d'appel quelque part dans le sous continent indien... Les joies de la mondialisation.

Lequel être humain me redemande mon nom, mon prénom, mon adresse, mon numéro de compte et quasiment le prénom de ma grand-mère....pour finir par décréter que ma ligne internet ne fonctionne pas. J'avais remarqué, merci.

Et là, l'être humain m'annonce que quelqu'un pourra peut-être passer... dans trois jours, pour voir ce qui ne va pas....

Trois heures, quatre coups de fil et beaucoup d'énervement plus tard (prendre l'air très important et dire: "passez-moi votre chef", ça marche à tous les coups), je finis par réussir à arracher la promesse qu'un technicien passera le lendemain.

Et effectivement, le lendemain matin, le technicien arrive. Il change le boitier défaillant, internet remarche, youpi....Mais pas le réseau wifi, tout aussi indispensable à mon travail. Monsieur le spécialiste m'annonce alors que le routeur, l'engin qui sert à distribuer internet sans fil à travers la maison, est cassé. Qu'à cela ne tienne, lui dis-je, changez le moi.

Ca paraît simple? Eh bien, non, figurez-vous que pour cela, il faut reprendre rendez-vous (tapez 1, tapez 2, tapez #...) et il pourra peut-être revenir dans trois jours.

Ou alors, me souffle t il en regardant ses pieds... vous pouvez en acheter un autre vous-même, et je vous l'installe pour 30$ de la main à la main.

Ce que je fais immédiatement, évidemment. Pas question de continuer pendant trois jours supplémentaires à bricoler avec des installations qui ne marchent qu'à moitié.

Monsieur Technicien revient donc, ouvre l'emballage du beau routeur tout neuf, et se met au travail. Je sort de la pièce pour le laisser travailler. Un quart d'heure. Une demi heure. Au bout de 45 minutes, je reviens et je le trouve assis devant mon ordinateur, se grattant la tête d'un air pensif. "je ne sais pas du tout pourquoi ça ne marche pas" dit-il. Et il me plante là, non sans me conseiller d'appeler un de ses copains spécialiste en informatique.

Là, j'avoue que le désespoir me guette.

Et puis, j'avise le carton d'emballage du routeur. On y mentionne un numéro de téléphone pour le support technique. J'appelle....tapez 1 pour l'anglais, 2 pour l'espagnol... et miracle, 3 pour le français. Re-miracle, j'ai tout de suite au téléphone un charmant monsieur (Nelson, si un jour vous lisez ces lignes, merci!!!!) qui me guide pas à pas dans l'installation de ladite machine. Ca ne prend pas plus de cinq minutes.

Lorsque Monsieur le spécialiste -qui avait visiblement du mal à se remettre de la perte de ses 30$- m'a rappelé pour m'annoncer qu'il avait trouvé quelqu'un qui savait pourquoi ça ne marchait pas, et qu'il pouvait donc revenir...je dois dire que je me suis fait un malin plaisir de lui répondre que j'avais réparé toute seule.

Et j'ai pensé à son collègue, qui m'avait expliqué que si ma ligne fixe grésillait, c'était parce que le téléphone que j'avais branché dessus "lui envoyait des mauvaises ondes" (sic). Ou à cet autre, qui venant réparer une ligne de téléphone en panne, avait coupé le fil du circuit radio.

Et, faut-il le préciser.... Le routeur, le premier, celui qui était soi-disant cassé: il va très bien, merci.

(et rappelez-moi un jour de vous raconter les machines à laver le linge, aux Etats-Unis...)

 

 

6 Comments

AAAh!!!!!!! J'avis oublié de dire que ce technicien (Mr spécialiste) est un charlatan......

salut Donaig, je croyais que des aventures de ce genre se passent seulement en Afrique (ou précisement au Bénin). on a beau traiter le webmaster de tout ce qu'on veut, les sociétés distributrice d'accès à l'internet de "commerçants malhonnêtes" ou carrément le DG de la société des télécoms de "chauffards"... l'internet demeure un suplice. Après vous avoir lu, je crois que je vais m'en contenter........

L'anglais est devenu très important de nos jours. On ne peut pas trouver de très bon travail s'il n'est pas mentionné dans notre CV que nous parlons anglais. Pourtant, quand nous étions à l'école, nous ne sommes pas vraiment intéressés sur les cours d'anglais; peut être parce que le professeur faisait parti de ceux qui sont là pour finir un programme, et qu'il passait son temps à raconter ses exploits de jeunesses.

Apprendre par soi-même est un méthode très efficace, car on peut très bien s'organiser et suivre son propre emploi du temps.
La première étape est de familiariser notre cerveau à la langue. On ne peut pas apprendre quelque chose qu'on ne connaît pas. Pour cela, il est important d'écouter des textes parlés, soit par les K7 et les CD, soit par les vidéos sous titrés.
Puis ils faut apprendre les notions de bases: grammaires et orthographes; ainsi que les vocabulaires de bases, à travers les cours en ligne, ou les livres.

Et enfin, il faut pratiquer la langue pour pouvoir la maîtriser. POurquoi dans ce cas ne pas utiliser Skype et Msn pour discuter avec des personnes qui parlent anglais?
Bonne apprentissage!!!

Bonsoir Donaig,
Vous pourrez compiler toutes ces histoires et je vous assure qu'elles feraient un bouquin tres drôle. Ici en Afrique, le NET c'est au cyber, le téléphone, c'est au call box. Et quand ça ne marche pas, on hurle sur le webmaster ou on refuse de payer...bien qu'on finit toujours par payer

J'aime votre blog.

C'est comme si c'est un virus.
Figurez vous que si dans un pays comme les Etats Unis d'Amerique les choses se passent comme vous decrivez; alors imaginez ce qui se passe dans un pays d'Afrique!
Pour ce qui est de mon histoire, celle ci se passe depuis le mois de février 2009 et jusqu'au moment ou je vous écris rien n'a encore été resolu.
Evidemment vous vous demandez de quoi s'agit il?
Eh bien! tout commence en Février 2009, je travail dans une companie choinoise de telecom; et mon boulot consiste à etre en contact avec les clients et les fournisseurs. Avant mon arrivée dans cette compagnie, la personne en charge de ce service avait souscrit au depart un debit d'un mega; et vu l'importance du boulot à realiser; il nous fallait augoumenter la capacite du debit.
Tenez vous bien; que Gabon Telecom; la societe qui fournis l'acces au telephone fixe et l'internet; nous a demandé tout un tat de papier à remplir et evidemment beaucoup d'argent à payer. comme seul gage, le responsable du service commercial nous promet que puisse que la procedure est deja lancée; il ne nous reste plus qu'à attendre quelque heures pour permettre que nos données soient enregistrées dans la base des données.Rendez vous compte que les quelques heures se sont transformer en quelques jours; quelques jours en quelques semaines et quelque semaines en quelques mois et bientot quelques années. Ce qui est genial dans tout ça c'est que les bons messieurs ont effectivement enregistré les données, non pour nous permettre d'utiliser les services; mais pour qu'ils nous taxent, et prennent notre argent gratuitement.
Pendant les semaines lenteurs d'execution des travaux, je me suis rendu à plusieurs reprises dans leurs differents locaux pour non seulement pour faire remarquer la non execution des travaux; mais aussi pour exiger le rembourssement de frais.
Pi, dans les factures qu'ils nous envoient regulièrement, il est bien mentionné l'augoumentation du debit, mais qu'on ne reçoit malheureusement pas. Les frais de telephone ont quant à eux aussi augoumenter sans raison apparente et sans explication aucune.
Alors là! nous sommes vraiment à l'heure de l'emergence au Gabon;

Bonheur, la France a rattrapé - sinon dépassé - les Etats-Unis pour l'incompétence dans les ex services publics. France Télécom, qui tourne désormais aussi rond que le service que vous décrivez, est largement battue par EDF (ou ERDF) : des heures passées à écouter la musique, à taper 1, 2, * ou #, des interlocuteurs qui vous raccrochent au nez ou sont totalement incompétents (je vais demander à mon chef...) pour enfin obtenir un rendez-vous... auquel personne ne vient. Ne nous a-t-on pas répété à l'envi que quand tout serait privatisé on allait voir ce qu'on allait voir ? On voit, en effet !