100 jours plus tard

 

(photo D Le Du/RFI)
 
Cela faisait 100 jours, que je ne m’étais pas trouvée mêlée à une foule, pour regarder Barack Obama parler.
Ce mercredi, en ce centième jour de présidence, il s’est échappé de Washington, comme il aime parfois à le faire, pour ce que l’on appelle ici un « townhall meeting », une rencontre avec des américains ordinaires.
 
Le gymnase d’un lycée, dans une banlieue moche, près de Saint Louis, dans le Missouri.
Un état du centre des Etats-Unis, dans le milieu, loin des extravagances des deux côtes. Un Etat où les gens ont « les pieds sur terre », comme dit Barack Obama.
J’avais passé la nuit dans un hôtel tout près, un de ces hôtels de banlieue, coincé entre deux centres commerciaux, au croisement de deux autoroutes. Le lycée est là, aussi, et en approchant mercredi matin je me suis demandé si je ne m’étais pas trompée. Pas d’agitation particulière, pas d’embouteillage.
Et puis, au feu, une poignée de manifestants anti avortement brandissant des photos de fœtus morts.
Ca m’a rassurée. J’étais au bon endroit.
Une fouille débonnaire, des policiers qui sourient. Mon sac n’a même pas été reniflé par les chiens. Des mesures de sécurité bien plus légères que pendant la campagne.
Et puis, le gymnase. Tout petit. Deux mille personnes peut être, ça m’a rappelé les débuts des primaires, quand on pouvait voir les candidats dans les petites salles municipales de petits villages.
 

 (photo D Le Du/RFI)
Tellement petite, la salle, tenez, que les photos, c’est moi qui les ai prises. J’ai un zoom, mais quand même…
Eh bien, cent jours plus tard, Barack Obama exerce la même fascination sur les gens. Des gens ordinaires, venus en habits de tous les jours, qui l’ont photographié avec leurs téléphones portables, et puis surtout, qui ont écouté.
 
Et les gens qui écoutent Barack Obama, voilà ce que ça donne.
 

 (photo D Le Du/RFI)
 Bouche bée. Attentifs. Et puis conquis.
On pourra discuter à l’infini sur les actions de ce gouvernement, sur les bonnes ou les mauvaises décision de politique économique ou étrangère.
Je ne me permettrai pas de faire un bilan, encore moins de juger. Il y a des gens bien plus compétents que moi pour le faire.
Mais je me souviens de la première fois que j’ai vu Obama en réunion publique. C’était en octobre 2007, je venais de débarquer aux Etats-Unis, j’avais à peine entendu parler de ce jeune sénateur candidat à l’investiture démocrate. Et je l’ai vu séduire la foule, en quelques instants.
Force est de constater que ça fonctionne toujours.
 

Au fait. Je n’ai pas pu « bloguer » très souvent, ces derniers jours, à cause de petits soucis d’ordinateur. Mais dès que c’est réparé, c’est promis, je vous raconte les gens du Missouri.

 

5 Comments

Comme le disait Mariano, c'est avec un grand plaisir j'aimes t'entendre sur RFI. Quand au Président Obama est un don de Dieu pour les Américains et meme pour le monde. Nous serons très heureux de regarder la photo dans un coin de ce blog de celle qui nous informe de tout ce qui se passe aux USA. Merci.

Je pense Obama est l'homme que les USA attendaient. Après 100jours la majorité des USA et même du monde entier est satisfaite. Continu Barack et que le Dieu Tout-Puissant te communique encore plus de sagesse.

Barack Obama va se ressourcer hors de Washington. A lire ce blog et à écouter la RFI, on voit et on entend aussi le plaisir de la reporteure de se retrouver sur le terrain. Et c'est un vrai bonheur !

Obama séduit les foules aussi en Europe : "On rêve tous d'avoir un tel président" me disait un étudiant à l'issue de la prestation d'Obama dans un gymnase de Strasbourg le mois dernier...

C'est toujours un plaisir de lire vos billets sur cet blog Donaig et d'entendre votre voix sur la radio du monde.
Je ne sais pas si d'autres personnes partegeront mon avis, mais il manque au blog une seule petite chose. Une photo de vous dans un petit coin.

Barack Obama, il fallait l'inventer si je puis m'exprimer en ces termes. Un homme qui malgré le fait que de lourdes responsablités pèsent sur son épaule, garde la tête froide et a toujours la confiance d'une bonne partie de son peuple.

Il ne m'a en rien déçu pendant ces 100 premiers jours, car il est resté lui même et se bât pour tenir ces engagements de campagne en faisant preuve de pragmatisme(et d'un sens du compromis pour lequel il faut le féliciter). C'est toujours mieux que de se compromettre.