Going out of business

Je ne sais pas comment vous vivez la crise économique au quotidien, là où vous êtes.

Ce qui me frappe ici, c'est que la crise, on la voit. Je ne parle pas des sujets traités en reportage, mais bien de la vie quotidienne. La crise, c'est une géographie urbaine qui se modifie.

Elle se voit même ici, à Washington, dans les quartiers plutôt privilégiés de cette capitale fédérale généralement considérée comme "recession proof", à l'abri de la récession, puisque peuplée en grande partie d'employés du gouvernement fédéral ou des institutions qui naviguent autour. 

Près de chez moi, ça a commencé par Linens'n Things, qui vendait des draps, de la vaisselle, et divers objets pour la maison. Juste avant Noël, la devanture s'est couverte de grands panneaux. 

Liquidation. 

Pas le magasin seulement, toute la chaîne, des centaines de boutiques à travers le pays.

Quelques semaines plus tard, c'était au tour du magasin de meubles.

Ce matin, j'ai vu que c'était le marchand de tapis qui fermait. 

Et le fourreur. On peut acheter des visons à -70%. Avis aux amateurs.

 

C'est à chaque fois la même chose. Le magasin solde, un peu, puis de plus en plus, et finit par brader pour se débarrasser de ses stocks. Au bout de deux ou trois semaines, il ferme.

 

Dans les magasins pour touristes, on solde même les posters de Barack Obama.

C'est dire.

 

3 Comments

Ainsi brûle le bois vert, qu'en sera t-il du bois sec. God blesse USA

Moi, je l'ai déjà, mon poster Obama ! Il commence à jaunir d'ailleurs sur la porte d'entrée. J'attends une bonne occasion pour le retirer.

Pour le vison, même à - 70 % c'est encore trop cher , pour le poster Obama il y en avait tant la dernière fois que je suis passé aux US que je comprend qu'ils aient des invendus.