Puisqu'il faut conclure....

Je sais bien, que ce blog était en jachère depuis des semaines. Il vient un temps où l'on a moins de choses à raconter, moins envie aussi, parce que le départ se profile et que l'on a déjà l'esprit ailleurs....

Je quitterai les Etats Unis dans quelques jours pour rejoindre la rédaction à Paris. Après trois ans à sillonner ce pays, trois ans de souvenirs et de découvertes, trois ans d'expatriation....

C'est beaucoup trop tôt, je crois, pour faire un bilan.

Mais laissez-moi quand même vous raconter les mésaventures de ces derniers jours...

Dimanche dernier, alors que Washington était écrasée depuis des semaines sous une chaleur d'autant plus épouvantable qu'elle est très humide -les moustiques de Washington sont aussi efficaces que beaucoup de ceux que j'ai pu rencontrer en Afrique, même si Dieu merci ceux-ci ne transportent pas le paludisme- après des semaines de chaleur, donc, disais-je, l'orage éclate enfin. Bref, intense.

Si intense que j'entends un grand bruit dans le jardin.

Un gros arbre est tombé, il en a entraîné trois autres, des plus petits, avec lui. Ils ne ratent le toit de la maison que de quelques centimètres. La gouttière est arrachée, quelques fenêtres se cassent, une porte est transpercée par une grosse branche. Plus de peur que de mal, mais une belle frousse quand même.

Et là dessus, voilà que l'électricité est coupée. Plus d'électricité, cela veut aussi dire plus d'internet, plus de téléphone, plus de télévision...

En bricolant une radio à piles trouvée au fond d'un tiroir, j'apprends que nous sommes 300.000 foyers, à Washington et dans sa banlieue, privés d'électricité.

Une première nuit dans le noir.

Une deuxième.

Le "starbucks" du coin, qui a l'électricité ET le wifi, devient le lieu de rendez vous des gens du quartier. On y recharge les téléphones portables, on y recharge les ordinateurs, et surtout on peut aller y boire le café du matin....

Au matin du troisième jour, retour de l'électricité. Mais pas de la télévision, ni d'internet, ni du téléphone, parce que la compagnie n'a toujours pas de courant....

Et voilà comment j'ai, fort abruptement, cessé de travailler deux jours plus tôt que prévu.

J'ai signé mon dernier sujet radio depuis Washington sans le savoir.

Voilà. Il est temps pour moi de vous remercier, amis lecteurs de ce blog. J'ai eu un plaisir infini à vous compter les petites et les grandes histoires de ce pays. Je viendrai encore, de temps en temps, regarder vos commentaires.

Et à bientôt, sous d'autres latitudes.

13 Comments

Donaig,
Cela me fait bcp de peine de te voir partir, mais aussi je suis joyeux que tu bouges et commences d'autres projets qui peut etre te tiennent a coeur. Merci pour le beau travail accompli. Permets nous de te suivre et te lire la ou tu vas.
Le Texas t'a aime
Houston adorait tant te lire
God Bless America

Bonjour donaig,

les histoires des USA, me renvoit à une histoire de Minsk, peut-être t'en souviens-tu ?
Si oui, alors les liens de plusieurs histoires se raccordent bien dans le temps sur cette petite planète...
Amicalement.
pascal

bonne chance. je vous ecoute depuis haïti, et je vous avoue que j'ai adoré votre chronique. je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour anne toulouse. merci et encore une fois bonne chance.

Bravo et merci Donaig pour ce blog que tu as si bien animé pendant 18 mois. Il reste un des bons moments du site de RFI... Bonne route pour tes nouvelles aventures

Donaig, Merci pour toutes ses petites histoires qui nous ont permis de nous sentir un peu Americains. Beaucoup de succès dans vos nouveaux défis. Portez-vous bien.
/Alexandre

Donaig,

Vous quittez les USA, c'est bien dommage. J'adorai suivre votre blog comme celui de Fabienne Sintes... et j'aimais réécouter vos papiers sur rfi.fr ... C'est marrant, mais vous allez manquer avec votre jolie voix. Mais puisque Sintès reste en ESP pour Inter/Info... alors... l'honneur est sauf ! Vous formiez un sacré duo de femmes à D.C !

Bon vent !
Mathieu

Que dire Donaig! la radio reste magique malgré tout nous nous sommes liés à votre travail, à votre personne du beau travail pour ces trois ans.Juste un petit pincement au cœur de sentir que vous nous quittez même si vous restez toujours à la rédaction ce fut de beaux moments aux USA avec tous ces événements passés en votre compagnie.je pense à Pierre et Anne Toulouse qui vous ont précédé bon retour sur Paris avec d'autre aventures radiophoniques.A bientot

Bravo Donaig. On se sent tellement lié à toi. Nous avons bcp appris de ce grand pays grace à toi. Ce blog est magnifique. Tu nous manqueras.

J'imaginais pas une telle galère au pays de l'uncle sam.
Bref! merci pour ces commentaires appétissants. Après Anne Toulouse, toi aussi tu vas nous manquer... Je souhaite que la nouvelle nous des histoires aussi croustillantes que décalées. N'hésite pas à nous rendre visite en Côte d'Ivoire pour les élections qui, on espère dans 3 mois.
Bon retour à Paris

RFI bonjour, mon commentaire d'hier n'a pas été posté..!! Je suppose que c'est une erreur technique !! Juste pour dire bravo à Donaig de nous avoir faire connaitre les U S ! Bon vent...

Au revoir, grâce à vous l'Amérique (U S) m'a été si proche et votre couverture des élections a été remarquable ! J'espère vous entendre sur les ondes de RFI

Oui ma chére dona tu vas nous manquer. Je te tutoie parce que j'ai tellement ecouté tes commentaires que je pense tu m'es familliere. E n plus de ta voix radiophnique langoureuse et suave, tes commentaires complets et magnifiques me font dire toujours que c'est vrais les USA facinent tout en demeurant mystérieux pour nos autres africains restés loins. En fait je suis chrurgien nigerien travaillant au tchad dans un coin perdu au sud est où résident les refugiés centrafricains. Cest DAHA.
Je pense que celui ou celle qui te remplacera saura nous donner le gout d'écouter la radio comme tu as toujours su le faire. MERCI MA SOEUR COMME ON DIT CHEZ ET BONNE CHANCE

Bonne chance Donaig!!!
Je pense que vous avez fait quelque chose de formidable, c'est en partie à partir de vos commentaires sur RFI que j'ai suivi la campagne victorieuse de OBAMA.
Merci à vous!

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