216

216. C'est le nombre de voix nécessaires, dimanche, pour que la réforme du système de santé soit enfin adoptée par le Congrès.

 

Ce vendredi, Barack Obama tenait meeting à Fairfax, en Virginie, pour tenter encore une fois de faire pencher la balance dans son sens.

Devant les portes du gymnases, deux mondes, face à face.

D'un côté, ceux qui attendaient pour entrer.

De l'autre, ceux qui manifestaient contre le "ObamaCare". Qui hurlaient contre la "marxisation" des Etats-Unis, contre la dette, le déficit, les impôts, les atteintes à leur liberté (de ne pas avoir de couverture maladie), et que sais-je encore.

Comment vous dire? Je les ai tellement entendu, dans les deux camps. J'ai tellement écouté les uns et les autres, et j'ai l'impression que, depuis le temps qu'on en parle, les choses n'ont pas évolué.

Deux mondes qui ne se parlent pas, deux philosophies de la vie.

Et je n'ose pas leur dire, à ceux qui sont "pour" la réforme de l'assurance maladie, que le texte qu'on leur propose a été, à mon sens, tellement discuté, amendé et trituré, qu'il n'est qu'une pâle copie du projet initial.

Mieux que rien, me direz-vous.

Mais même ça, même cette petite tentative de réglementation de la toute puissance des assurances privées, ça déchaîne les passions.

C'est déjà ça, répondent d'un air un peu contrit ceux qui militaient pour la "public option", la création d'une assurance publique, pour ceux qui voudraient...

Dimanche, le Congrès a rendez vous avec l'Histoire.