"You will not be forsaken"

"You will not be forsaken. Nous ne vous abandonnerons pas" a déclaré Barack Obama jeudi matin en s'adressant au peuple haïtien.

 Mobilisation du gouvernement des Etats-Unis -il est dans son rôle, me direz-vous- mobilisation extraordinaire, aussi, des citoyens américains qui partout, organisent des collectes de fonds, de nourriture, de médicaments.

 

Mobilisation impressionnante, aussi, des chaines de télévision américaines, qui ont tout de suite compris l'ampleur de la catastrophe, qui sont -pour ce qui concerne les chaines d'information- en édition spéciale quasi permanente depuis le soir où Port Au Prince s'est écroulée.

Mobilisation, enfin, des réseaux sociaux, facebook, twitter, qui tentent de rassembler l'information. Il y a ici, aux Etats Unis, plus d'un million de personnes originaires de Haiti; il y avait, en Haiti, avant le drame, 45.000 ressortissants américains.

La seule voix discordante est venue, au matin qui a suivi le séisme, de Pat Robertson, un télévangéliste ultra-conservateur, ancien candidat à l'investiture républicaine. L'homme a une puissance de feu considérable: son propre réseau de télévision. Il a expliqué, en substance, que ce qui se passait en Haiti s'expliquait par le fait que " à l'époque où ils étaient sous le joug de Napoléon III, les Haitiens ont passé un pacte avec le Diable pour se débarrasser des Français"

Des propos qui suscitent une indignation à la mesure de leur monstruosité. 

En voilà encore un qui a perdu une occasion de se taire.