Le scandale de la semaine

Cela faisait plusieurs jours que les chaînes câblées se demandaient où était passé le gouverneur républicain de Caroline du Sud, Marc Sanford.

Il est parti faire une randonnée dans les Appalaches, nous disait-on. Mais les sous entendus dans la voix des commentateurs politiques laissaient présager d'autre chose.

Ce mercredi, patatras. Le dit gouverneur est repéré à l'aéroport d'Atlanta, arrivant d'Argentine -par un journaliste qui est sans doute là par hasard. 

Nouveaux airs entendus. Mais bon, me direz-vous, quel mal y a t il, même lorsqu'on est gouverneur, à partir en voyage tranquillement?

Le fin mot de l'histoire a été révélé quelques heures plus tard, par le même gouverneur, au cours d'une conférence de presse convoquée à la hâte. Ravalant ses larmes, Marc Stanford a annoncé à la terre entière qu'il avait trompé sa femme, qu'il était allé passer cinq jours en Argentine pour rejoindre sa maîtresse et rompre avec elle. Avant de revenir aux Etats-Unis avouer sa faute et tenter de se réconcilier avec son épouse.

 

 C'est toujours fascinant, ces aveux de culpabilité en direct à la télévision. Il manque quand même à ceux-ci un élément essentiel dans la mise en scène habituelle: l'épouse trompée, les yeux rougis mais la tête haute, qui se tient en général aux côtés de son époux pour le soutenir dans cette épreuve...

En quelques mois, on a eu droit à John Edwards, co-listier de John Kerry en 2004 et candidat malheureux à l'investiture démocrate l'an dernier. Lui aussi a trompé sa femme, alors qu'elle était atteinte d'un cancer incurable. Lui aussi a présenté ses excuses à la terre entière. Depuis, son épouse a écrit un livre pour raconter tout cela, et les deux, le mari et la femme, rivalisent d'interviews à la télévision et dans la presse écrite pour raconter à quel point l'infidélité pèse sur leur mariage.

On a eu droit aussi au sénateur républicain du Nevada, John Ensign, qui a admis il y a quelques jours avoir eu une relation adultère avec l'une de ses employées...Il y a en a d'autres, tellement d'autres... la liste est longue.

A tel point que la chaîne MSNBC en a fait un diaporama (à regarder ici)

Pour Marc Sanford et John Ensign, que l'on considérait comme deux étoiles montantes du parti républicain, l'histoire - et les ambitions politiques nationales- risquent fort de s'arrêter là. John Edwards aussi, restera sans doute à jamais l'homme qui a trompé son épouse malade.

Je ne sais pas si c'est le fossé culturel qui me fait, à chaque fois, m'étonner de ces grands déballages publics, et de cette manière dont la vie privée s'étale ainsi à la Une des journaux...Dans les prochains jours, on saura tout, sans doute, sur les difficultés conjugales du gouverneur de Caroline du Sud, on verra probablement aussi les confessions de la maîtresse argentine...

Jusqu'au moment où le prochain scandale prendra la relève.

 

 

3 Comments

Le medias entrainent certaines exces tels que humilier publiquement son épouse, ses enfants et ses admirateurs en affichant à la face monde ses caractères sombres et reprehensibles. Les sanctions de ses personnalités publiques doivent aller au delà des excuses publiques.

Oui, ils ont le droit. Ce qui est drôle est la hypocrisie de cet homme.

les sénateurs ont-ils le droit de tomber amoureux....dans la constitution américaine?