6 juin 1944

 A défaut d'aller aux cérémonies du 65ème anniversaire du Débarquement de Normandie -que je regarderai probablement d'ici, à la télévision américaine- j'étais jeudi à l'ambassade de France à Washington, pour rencontrer quelques uns des anciens combattants américains avant leur départ pour Paris, puis Colleville sur Mer.

 

Quels destins!

 Le vieux monsieur, sur la photo, c'est William Dabney. 

Il avait à peine 20 ans, lorsqu'il a débarqué à Omaha Beach, le 6 juin 1944, avec le 320 ème bataillon, qui était exclusivement composé de Noirs. Il en est le dernier survivant.

"Quand on est rentrés aux Etats Unis, on ne nous a pas vraiment accueilli avec les honneurs, dit il avec un petit sourire. Mais nous, on savait ce qu'on avait fait..."

La ségrégation était en vigueur dans l'armée américaine jusqu'en 1948. Elle l'a été, plus longtemps encore, dans la société qu'il a retrouvée en rentrant de la guerre. 

Ce samedi, William Dabney sera à Colleville sur Mer, aux côtés d'un Président des Etats Unis qui a la même couleur de peau que lui. 

"Je vais être tellement fier, dit il. Je n'aurais jamais cru voir ce jour..."

C'est bien, parfois, de regarder en arrière, et de mesurer le chemin parcouru.

 

3 Comments

Je comprends cet émoi auquel moi-même je ne suis pas insensible, par l'espoir qu'il suscite, mais, d'un autre côté, cela me fait rire de "peur d'être obligé d'en pleurer". Personne ne se questionne sur le côté loup d'Obama, masqué par sa fourrure d'agneau et sa face messianique (à part, entre autres, le documentaire "The Obama Deception". On peut douter de ce qui est dit, mais il a le mérite de nous faire réfléchir et de prendre du recul part rapport au Président des États-Unis) . Il n'est pas là par hasard. Peut-être une des plus belles machination imaginée par des "hommes de l'ombre". Je n'ai pas de réponse mais je laisse planer le doute.

Ainsi en est-il du destin de tous les hommes, Donaig. Ce qui les fait hommes leur est commun, même si parfois ils ont de la peine à jeter des ponts d'amitié. Egalité et Fraternité se refuseront toujours à des frontières étanches et mesquines. Les valeurs, l'Humanisme, l'Humanité, n'ont pas, à mon sens, de couleur. Obama ne réécrit pas Nations nègres et civilisation; il contribue à redonner à l'Humanité son vrai visage, à l'Egalité un sens et à la Fraternité, un horizon. Merci, Donaig.

Alain LOMANDJA

Merci à tous ces glorieux qui sont venus mourir pour nous libérer!